Écrit par Dr Patrice Halimi
Créé le mercredi 26 septembre 2012 12:42

Mesdames, Messieurs les Sénateurs,
Mesdames, Messieurs les Députés,
C’est au nom de l’Association Santé Environnement France,
qui regroupe plus de 2 500 médecins en France, que nous vous
sollicitons aujourd’hui. Depuis 4 ans, nous travaillons sur la question
des ondes électromagnétiques. Que ça soit sur le terrain aux côtés des
populations, ou en participant à des réunions telles que le Grenelle des
Ondes, nous souhaitons défendre l’égalité, l’égalité face au risque.
En mai 2011, les ondes électromagnétiques, émises notamment par les antennes relais, ont été classées comme «peut-être cancérigènes» par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Ce «peut-être» résume bien la controverse scientifique actuelle sur le
sujet. Les études se contredisent: certaines ne relèvent aucun effet,
tandis que d’autres les mettent en cause dans différentes pathologies:
des maux de tête aux cancers. Aujourd’hui, il ne s’agit pas pour nous de trancher la question scientifique, ni d’interdire les antennes relais. Cependant, si elles présentent un risque, il faut qu’il y ait une véritable égalité face au risque.
L’adoption d’une loi sur
l’implantation de ces antennes serait la démonstration que l’Etat est le
véritable garant de l’égalité de ces citoyens. En effet,
aujourd’hui, c’est l’anarchie qui règne. Une antenne relais ne peut être
implantée que si les propriétaires d’un immeuble l’acceptent à
l’unanimité selon un arrêt daté du 7 avril 2005…. Un
arrêt qui ne concède donc aucun droit aux locataires et qui explique
pourquoi les HLM voient fleurir sur leurs toits des forêts d’antennes
relais….
Afin de fournir
un socle à une éventuelle future proposition de loi, nous vous soumettons
un document qui synthétise en quelques pages notre travail et nos propositions.
Les trois principales mesures urgentes
à prendre étant pour nous : l’instauration d’une autorité publique de
régulation chargée de gérer l’installation des antennes ;
le classement de certains lieux en zone protégée (école) ; et enfin
l’adoption d’un code d’émission comme il existe un code de la route.
Nous sommes convaincus que vous ne serez pas insensibles à ces questions, certains d’entre vous pendant leur campagne s’étaient positionnés sur le sujet avec force.
Nous espérons que leur volonté est encore intacte aujourd’hui. Nous
restons à votre entière disposition ainsi qu’à celle de vos secrétariats
pour toute information complémentaire.
Dans cette attente, nous vous prions de
bien vouloir agréer, Mesdames, Messieurs, l'expression de notre très
haute considération.
Aix-en-Provence, le 26 septembre 2012
Dr Patrice Halimi
Secrétaire Général
04 88 05 36 15